La demande des populations côtières et insulaires en gilets de sauvetage est très forte.
Le nombre de pirogues de pêche au Sénégal est de 20 000. Le nombre de pêcheurs artisanaux est de 57 000 (source : Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie, ANSD).
Il faut y ajouter les pirogues de transport de passagers et de marchandises, soit plus de 22 000 pirogues au total (source : Direction Départementale des Pêches), sans oublier toutes les populations des îles, qui sont exposées quotidiennement au risque de noyade.
La demande nous a été exprimée avec insistance et à de nombreuses reprises par tous les acteurs locaux, régionaux et nationaux.
Des sanctions coercitives sont en vigueur, puisque les gilets ou brassières de sauvetage sont obligatoires au Sénégal (un par passager) depuis 2004 et que, depuis 2017, le contrevenant s’expose à une amende de 150 000 FCFA, soit 60 fois le prix d’achat.
La pression est donc très forte.
Le ministère de la Pêche et de l’Economie maritime met ponctuellement sur le marché (en particulier via les Directions Départementales des Pêches et autres comités locaux de perche artisanale, CLPA) des gilets subventionnés, vendus 2 500 FCFA aux pêcheurs sur présentation des documents de l’embarcation. Les quantités ont été, pour l’ensemble du Sénégal, de 20 000 en 2016, de 20 000 en 2018 et de 20 000 en 2019 (sources : Direction Départementale des Pêches et ministère de la Pêche).
Le Sine Saloum est la région la moins bien dotée.
La provenance – et la qualité – de ces équipements individuels est, à ce stade, difficile à tracer avec précision.
Une mission exploratoire à la demande des Sénégalais, a été menée en février 2019 par deux de nos experts, l’un en sécurité aquatique, l’autre en gestion d’entreprise pour étudier la faisabilité de relancer l’unité de fabrication.
Résultat : un modèle ergonomique a été élaboré avec les Sénégalais et testés avec succès.
Des améliorations devraient être apportées, mais le projet est faisable et souhaité par l’ensemble de la population et les autorités locales.
L’atelier existe : locaux et machines à coudre, idéalement situé, aux portes du Sine Saloum, et sur la grand-route qui mène à Dakar.
Il est géré par une association, qui compte quatre couturiers et un responsable.
Il fonctionne actuellement comme un atelier de couture. Il nécessite d’être remis à niveau.